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6. La liturgie est un dialogue

Au début de l’humanité, la Parole de Dieu est reçue par l’homme et la femme dans une pleine confiance.  Puis intervient un autre interlocuteur, le Trompeur, celui qui sème le doute, mine la confiance, instaure la peur, incite à la rupture…  Alors, la Parole de Dieu part à la recherche de sa création bien-aimée : « Où es-tu donc? » (Gn 3,9).  Cet appel de Dieu, ce cri de l’Amour résonne à travers toute la Bible; le Verbe, la Parole assoiffée d’une réponse, attend.  Finalement, après un parcours extraordinairement long, l’être humain répond.  C’est le cri final de l’Apocalypse : « Viens, Seigneur Jésus! » (Ap. 22,20)

Le dialogue durant l’eucharistie

La célébration eucharistique est une actualisation de cette recherche de Dieu.  Dieu attend la réponse de ses enfants.  Dans la liturgie, l’être humain s’exerce à répondre :

  • Il y a des paroles du célébrant (qui représente le Christ) et les réponses des fidèles.
  • Il y a la Parole de Dieu : passages de l’Ancien Testament, d’un psaume, d’une lettre du Nouveau Testament et de l’Évangile.
  • Il y a la réponse de l’Église : l’homélie, la profession de foi baptismale et la prière universelle.

Les membres de l’assemblée peuvent répondre en diverses occasions :

  • Par la parole : les acclamations (amen, alléluia, et « avec votre esprit »);
  • Par les chants, les prières pénitentielles, la profession de foi, la prière universelle;
  • Par les gestes : le signe de croix, l’agenouillement ou l’inclination, la station debout ou assise;
  • Par le silence réceptif (pour une intériorisation de la Parole);
  • Par le regard attentif.

À partir de la liturgie de la Parole, je suis en attente de Quelqu’un.  Dans la communion eucharistique, la Parole est enfin accueillie chez elle.

Application à la vie d’un laïc

Réfléchir, méditer sur le grand mystère de ma propre parole…  M’exercer à participer activement à une célébration eucharistique.  Habiter mes paroles, en répondant de façon audible, en chantant, même si c’est à voix basse, en écoutant avec attention et en soignant mes attitudes.  Écouter Dieu, durant les lectures de la Parole (de préférence, ne pas les lire en même temps, à moins d’avoir de la difficulté à entendre ce qui est lu), et laisser la Parole m’habiter.  Chercher comment mettre plus de qualité dans ma vie de prière.  La prière est un dialogue avec Dieu, favorisé par un cœur disponible, le choix d’un texte inspirant, d’un lieu favorable, d’un temps propice et d’une durée raisonnable.

Une formation sur la liturgie nous est offerte par l’écrit d’une laïque, Mariette Charette, de la Société du Christ Seigneur.
Source : Revue Signes (vol. 56, no 2, p. 74) ; www.leunis.org/publications/signes

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