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Une démarche de conversion : l’abbé Nicolas Tremblay à l’ombre du clocher (#37)

notre pasteur Nicolas Tremblay nous propose pour ce Carême de nous entraîner à vivre ensemble une démarche de conversion concrète.

Si on sait que le Carême est un temps prévu pour nous convertir, on peut souvent se demander « Comment nous convertir, concrètement ? » Dans son récent passage » À l’ombre du clocher « , l’émission animée par l’abbé Claude Sauvageau, notre cher pasteur Nicolas Tremblay nous propose une démarche de conversion concrète pour nous réconcilier avec le Seigneur et ceux qui nous ont fait du mal afin de mieux accueillir l’amour de Dieu.

Transcription de l’enseignement

Le carême comme chemin de conversion

Merci de nous accueillir. Bonjour à vous tous qui nous écoutez. C’est une grande joie de partager avec vous aujourd’hui sur le Carême, ce qu’on va faire ensemble dans les prochaines minutes. Je vais dire quelques mots sur le sens du Carême comme chemin de conversion et j’essaierai, selon le temps dont on disposera, de vivre avec vous deux démarches spirituelles qui sont liées au Carême.

Quand on pense au Carême, on pense spontanément à un temps de conversion, un temps privilégié de conversion. Tout au long de l’année, on essaie de se convertir. Mais le Carême, c’est quand même 40 jours intensifs de conversion. Et la conversion, c’est large, il y a plusieurs manières de vivre la conversion. Il y a comme deux approches un peu complémentaires.

Une approche ascétique

On peut vivre une démarche de conversion dans une approche qu’on va appeler des type « ascétique », qui va de l’extérieur vers l’intérieur. Donc on fait des choses extérieures. On décide de faire une démarche, de changer une habitude ou d’ajouter une habitude à modifier.  Une manière de faire. Et à force de le répéter, on espère que ça va devenir vraiment une habitude. Ça va rentrer à l’intérieur. Donc ça, c’est une approche bien connue du temps du Carême.

L’approche mystique

Mais moi, personnellement, j’aime aussi développer l’approche inverse qui va de l’intérieur vers l’extérieur et qui se situe davantage dans une approche de type mystique, l’expérience mystique. L’expérience mystique, c’est simplement l’expérience de l’amour de Dieu. Et dans le monde d’aujourd’hui, c’est intéressant parce qu’il y a des beaux dialogues qui se font entre les observations de type “psychologiques”, et l’expérience mystique. C’est-à-dire que, les observations de type psychologique qui nous font découvrir que mes comportements d’aujourd’hui sont liés à mon histoire, viennent de telle ou telle chose que j’ai vécu dans mon histoire. On observe ça. Après, nous, on réagit comment à ça ? On réagit avec une expérience de type mystique où on va laisser l’amour de Dieu venir transformer notre intérieur pour changer nos expériences extérieures.

Première démarche de conversion proposée

Alors, la première démarche que je vous propose, c’est la démarche de conversion générale, ce qu’on appelle le noyau de la conversion. L’idée, c’est ceci : c’est qu’on n’a pas accès à notre intérieur. On n’a pas une loupe ou un stéthoscope qui permettrait d’aller voir ce qu’on a à l’intérieur. Mais on le voit par nos réactions ; alors il se passe quelque chose et on réagit. Et si on réagit de telle ou telle façon, il y a des raisons à ça que nous, on ne connaît pas, mais que Dieu connaît. Alors, le noyau de la conversion, c’est tout simple.

C’est que dans notre journée, dans le temps de prière, on s’arrête. Et puis là, on fait une révision. Qu’est ce qu’on a vécu aujourd’hui, hier ? Puis là, on revoit ça, et là, il y a des choses dans ça qu’on s’aperçoit qu’on a réagi d’une certaine manière, qu’on n’aime pas. On aimerait ça changer cela. C’est la conversion. Alors, qu’est ce qu’on fait, c’est qu’on prend simplement le temps de revoir ce qu’on a vécu, puis là, on va entrer dans le mouvement d’accueil et d’abandon.

Donc je prends le temps d’accueillir l’événement. Qu’est ce qui s’est passé ? Et là, j’entre dans mon cœur, j’accueille, j’accueille l’événement, j’accueille les émotions que j’ai vécues, j’accueille les sentiments que j’ai vécu, je l’accueille. C’est comme ça. Et là, en accueillant ça, et bien toute l’histoire qui a derrière devient présente à mon cœur.

Et là, avec ça, je me tourne vers Dieu. Seigneur, je t’abandonne ça, ça t’appartient. Toi, tu sais tout ce qui est derrière. Toi, tu m’aimes. Et là, je laisse l’amour de Dieu, je me laisse aimer. Dans ce que j’ai vécu, dans toutes les réactions, dans tout ce qu’il y a derrière.

Alors on le fait ensemble. On prend le temps de le vivre ensemble. On prend le temps de respirer.

Source image : « À l’ombre du clocher #37 ». Capture d’écran
Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends. Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends

Et là, comme je ne connais pas évidemment votre histoire, on va faire une prière générale et je vous invite à la faire avec moi. “Seigneur Jésus, je t’aime et j’ai confiance en toi. Avec ton aide, j’accueille toute ma vie depuis ma naissance et ma conception jusqu’à aujourd’hui et j’abandonne toute ma vie entre tes mains. J’accueille toute mon enfance, toutes les joies et les peines de mon enfance, tout ce que j’ai vécu avec mon papa, ma maman, ma famille, tout l’amour que j’ai reçu, tout l’amour que j’aurais aimé recevoir.

Et je te abandonne tout. J’accueille toute mon adolescence, toute ma quête d’amour, de liberté, de vérité, mon désir de changer le monde, tous mes rêves, mes projets. Et j’abandonne tout entre tes mains. Et j’accueille toute ma vie adulte, ma vie de famille, mes amis, mon travail, les joies et les peines, et j’abandonne tout entre tes mains parce que j’ai confiance en toi.

Et là, on prend quelques secondes pour laisser l’amour de Dieu visiter tout ce qu’on vient d’accueillir, tout ce qui est présent à notre cœur.

Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends. Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends.

La Vierge Marie est le modèle d’accueil par excellence

Alors vous voyez, on le fait d’une manière générale, mais vous êtes invités à le faire au quotidien. Je revois ma journée et puis là j’accueille ce que j’ai vécu parce que souvent notre réflexe est quand il y a des choses qu’on n’aime pas, qui montent en nous, on repousse dessus. On va refouler ça quelque part. On veut se débarrasser de ça. Mais non, ça fait partie de notre vie. On accueille un mouvement d’accueil, c’est super important. Et nous, comme chrétiens, notre modèle d’accueil, c’est la Vierge Marie, la Vierge Marie, elle accueille. Toute sa vie, c’est d’accueillir, de consentir à ce que le Seigneur est en train de faire dans sa vie. Elle accueille, dans la foi. Le Seigneur est à l’œuvre. Puis j’abandonne ça et je me laisse aimer.

Une démarche de pardon

Donc ça, c’est la prière générale. Après, bien là, il y a une multitude de prières spécialisées. Donc on fait, la prière générale. Et on s’aperçoit qu’il y a telle ou telle chose qu’on aimerait convertir dans notre vie. Des fois, ça ramène tel ou tel souvenir qu’on a vécu dans notre vie, dans notre enfance, adolescence, etc. Et là, à partir de ça, de ce qu’on a identifié, on peut faire une prière plus spécialisée.

Une des prières spécialisées que j’aime beaucoup faire avec les gens, c’est celle qui concerne le pardon. C’est fondamental dans nos vies, le pardon. Et combien de fois des gens vivent des choses aujourd’hui qui les font souffrir intérieurement parce qu’il y a un pardon qui n’a pas été donné. Des fois, ça remonte à il y a longtemps, à cinq ans, dix ans, 20 ans, dans leur petite enfance. Des fois, la personne est déjà morte, mais ils n’ont pas eu l’occasion de lui pardonner. Et là, ça reste là. C’est comme quelque chose qui s’infecte à l’intérieur. Il y a une belle prière qu’on appelle la prière du pardon complet en cinq étapes, qu’on peut faire quand, dans notre vie, dans notre prière générale, on prend conscience qu’il y a quelque chose qui m’a blessée et que je pense, j’ai pas pardonné à cette personne là. Je n’ai pas pardonné complètement. Dans ce temps-là, on prend ça et on vit l’expérience de cette démarche spécifique de pardon.

Une démarche de conversion concrète

Alors on la fait ensemble. Je précise : je la fais avec vous, je la dis, au moins. Vous n’avez peut-être pas, présent à l’esprit, un pardon spécifique, mais, l’idée, c’est ceci : on va la faire. C’est plus simple de la faire que de l’expliquer. Je la vis avec vous, puis vous allez comprendre comment ça se passe. Donc ça ressemble à ceci. On peut encore invoquer l’Esprit pour qu’il nous aide à prier.

Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends. Esprit, Esprit-Saint en nos coeurs descends.

Et puis là, si j’ai présent à l’esprit une personne qui m’a fait du mal. Puis quand je pense à cette personne là, il y a encore une réaction. Ça me fait encore mal, je ne sui pas encore à l’aise. C’est pas de l’amour qui monte dans mon cœur. Alors là, on entre dans la prière. On va dire :

Seigneur Jésus, je te demande pardon d’en avoir voulu à cette personne, d’avoir désiré du mal pour cette personne, de lui avoir gardé rancune pendant tant et tant d’années. Seigneur Jésus, sur la croix, tu as dit : « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Ce sont des paroles de vie éternelle. Et en m’appuyant sur ta Parole, je pardonne de tout mon cœur à telle personne, je lui pardonne telle chose précise qu’elle m’a faite, telle attitude, telle parole, telle absence. Je lui pardonne de tout mon cœur et je renonce à mon droit de lui en vouloir. Je la libère de toute dette envers moi. Je la remets entre tes mains, parce qu’à toi seul appartient le jugement. Et j’ordonne à tout esprit maléfique qui a profité de ma blessure pour s’attacher à moi et envenimer ma blessure, de s’en aller immédiatement au nom de Jésus. Tout esprit de rancune, de vengeance, de colère, esprit de violence, de haine, de désir de mort : je vous ordonne de vous en aller au nom de Jésus. Je ne vous appartiens pas. J’appartiens à Jésus. Jésus a donné sa vie pour moi.

Viens, Seigneur Jésus, renouveler ta bénédiction sur moi et renouveler ta bénédiction sur chacune des personnes qui prient avec moi, en ce moment, qui écoutent cette émission.

Que le Seigneur nous couvre, nous enveloppe de sa bénédiction au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen.

Les 5 étapes du pardon

Vous voyez, donc, vous avez peut-être vu passer les cinq étapes d’avoir demandé pardon nous mêmes, parce qu’on en veut aux gens qui nous ont fait du mal. C’est un péché. On en demande pardon. Pardonner à la personne de tout coeur, en nous appuyant sur la Parole de Jésus et, ensuite, renoncer à en vouloir à la personne. Le renoncement, c’est important. On a pardonné, on a pardonné ; c’est terminé. Après, il y a une petite partie qui est importante. C’est quand on a vécu une souffrance, on est blessé. Être blessé, c’est une chose. Mais souvent il y a une infection qui s’installe dans la blessure, les esprits maléfiques, les infections qui viennent comme empirer la blessure. Alors on les chasse. C’est ce que Jésus nous dit dans l’Évangile : en mon nom vous allez chasser les esprits mauvais. Alors on les chasse. Esprits de rancune, d’amertume, de colère qui s’installe, on les chasse. Et puis on se laisse comme ça, habiter, remplir, visiter par la bénédiction du Seigneur.

Un passage nécessaire

Alors, vous voyez, ces deux deux exemples de prières, de conversion, où là, on cherche à laisser l’amour de Dieu venir guérir notre intérieur pour que nos habitudes extérieures changent. Et donc, c’est évidemment dans la ligne du thème du Carême de cette année que vous avez peut être déjà écouté la semaine passée avec notre ami l’abbé Daniel Roy : « Vivre ensemble la marche vers Pâques ». Donc la Pâque, c’est cette transformation. On part d’une réalité, Jésus est mort sur la croix. Une réalité douloureuse. Elle va être transformée par la résurrection de Jésus et c’est un passage qui est nécessaire. Dimanche, cette semaine, deuxième dimanche de Carême, à toutes les années, c’est pareil, le deuxième dimanche du Carême nous amène sur la montagne de la Transfiguration. Et là donc, avec Jésus, apparaissent Moïse et Élie qui parlent avec lui. Et de quoi parlent-ils avec Jésus ? Ils parlent de sa Passion et de sa mort qui va s’accomplir à Jérusalem.

Et à partir de ce moment là, dans la suite de l’Évangile, Jésus va constamment parler à ses disciples de sa Passion et de sa mort, et les disciples aimeront pas ça parler de ça. Même, à un moment donné, vous vous souvenez, Pierre va dire : « Non, Seigneur, ça arrivera pas, c’est pas vrai ». Et là, Jésus va dire : « Passe derrière moi, Satan ». On n’aime pas ça. On aimerait ça arriver direct à la résurrection. Et quand on entre dans ces démarches intérieures super importantes, on découvre que ce qu’on aurait voulu enlever de notre vie parce que c’est pas beau, c’est souffrant, c’est douloureux. On aimerait ça déchirer ces pages là de notre vie. Mais là, on découvre que c’est le contraire. Elles font pleinement partie de notre vie et elles sont même des éléments privilégiés de notre vie.

Transfigurer nos souffrances avec Jésus

Et c’est ça que Jésus tente de faire découvrir à ses disciples. Et c’est ça que, à travers la Transfiguration et c’est ça qui nous est révélé. Au même moment où Jésus apparaît en gloire, ses vêtements sont brillants et dans la lumière, etc. Et la voix du Père va se faire entendre, qui va dire : « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé, écoutez-le », au même moment, dans sa plus grande gloire, au même moment, on parle de quoi ? On parle de sa mort et de sa passion qui va s’accomplir à Jérusalem. Et ça, c’est une petite habitude qu’on peut développer spontanément, spontanément, quand revient un souvenir douloureux ou qu’on vit une expérience douloureuse. Tout de suite, on laisse Jésus venir la vivre. Et, au lieu de se laisser envahir par la tristesse, on se réjouit. On ose se réjouir parce que c’est comme si on est uni à Jésus sur la croix, et c’est là que Jésus va accomplir la rédemption d’humanité.

Les disciples d’Emmaüs

Vous vous souvenez de ce passage qu’on va rappeler après Pâques, des disciples d’Emmaüs ? Donc, deux disciples de Jésus s’en vont, retournent de Jérusalem vers Emmaüs, tout tristes parce qu’ils ont vu Jésus mourir sur la croix. Et là, un Jésus vient faire route avec eux. Et là, Jésus et les disciples regardent un même événement. L’événement, c’est Jésus est mort à Jérusalem, sur une croix, il a été rejeté par les grands prêtres. On l’a cloué, on l’a flagellé, on lui a craché au visage, Il est mort. Et voilà. Ça, c’est l’événement pour les disciples d’Emmaüs, c’est le drame, c’est la tragédie ; ça n’a pas de bon sens. Nous autres, on avait de l’espérance que ce gars là allait nous sauver. C’est fini, C’est épouvantable. Puis là, Jésus, qui regarde le même événement, leur dit : « Mais c’est le contraire, c’est le contraire. Cet événement là, c’est le salut de l’humanité qui s’est accompli sur la croix, c’est l’accomplissement des Écritures. Vous avez été les témoins privilégiés de ce moment où la rédemption de l’humanité s’est accomplie. »

Une question de point de vue

Vous voyez? C’est une question de regard sur le même événement. Jésus regarde, lui, à partir de sa résurrection. Mais nous, comme chrétiens, qu’est ce que saint Paul nous dit ? Il nous dit : « Vous, vous êtes déjà ressuscité avec le Christ.  » Alors le regard qu’on a sur les événements, on est appelés à développer un regard de ressuscité.

L'abbé Nicolas Tremblay, joyeux de parler de la Résurrection du Christ, dans sa proposition de démarche de conversion pour le Carême 2023
L’abbé Nicolas Tremblay, joyeux de parler de la Résurrection du Christ, dans sa proposition de démarche de conversion pour le Carême 2023. Source image : « À l’ombre du clocher #37 ». Capture d’écran

L’important, c’est de l’expérimenter

Et donc notre regard sur les événements n’est jamais le même. Oui, alors donc c’est important d’en parler. Je peux vous en parler et on peut en parler longtemps. Mais l’important, c’est de l’expérimenter. Donc ce que vous avez, ce qu’on a vécu tout à l’heure, donc si vous avez accès à YouTube, vous pouvez le reprendre, vous pouvez le reprendre avec moi ou vous pouvez le reprendre sans moi. Alors vous avez compris un petit peu le principe, vous le reprenez dans votre vie quotidienne et peut être ça peut être justement une démarche de Carême. On est déjà entrés en Carême, mais vous pouvez faire, des fois, on prend des résolutions de Carême pendant le Carême : je vais m’entraîner à vivre cette démarche de conversion. Donc je vais m’entraîner, peut être à chaque jour, à prendre un moment où je m’arrête, et là, je prends le temps de revoir ma journée. Je l’accueille de tout mon cœur. Je dis : Oui, Seigneur, dans la foi, je crois que toi, tu es à l’œuvre et je te abandonne tout ça. Je me laisse aimer à aimer par la bonté de Dieu, je laisse la bonté de Dieu toucher tous ces événements là.

Vivre ensemble la démarche de conversion

Et l’autre aspect évidemment, du thème du Carême, peut être Daniel vous en a parlé la semaine passée, c’est le « vivre ensemble ». Évidemment, toute l’année, on met l’accent sur « vivre ensemble » parce qu’on est dans une année du synode, l’année du Synode. Alors ce qui est extraordinaire, c’est quand on peut vivre ensemble cela. Des fois, je vis des choses super difficiles, puis je n’arrive pas à un m’abandonner par moi même. Je vais voir un ami dans la foi, un ami chrétien, quelqu’un qui chemine dans la foi, et là, je lui dis : voudrais-tu prier avec moi ? Et puis là, je lui partage un peu qu’est ce que je vis, et là, la personne va vivre avec moi cette prière qu’on vient de vivre ensemble. Et à ce moment là, elle devient un soutien de prière et elle devient comme un visage concret de l’amour de Dieu pour moi.

Entraîner nos amis dans la démarche

Tu sais, quand on dit ça, on se laisse aimer, je me laisse aimer par Dieu… L’amour, c’est une réalité bien mystérieuse. Dieu m’aime, c’est vrai, et je peux le ressentir l’amour de Dieu. Ou je peux ne pas le ressentir. Mais là, il y a une personne à côté de moi qui, dans la foi, va exprimer pour moi cet amour de Dieu. Elle va mettre sa main sur mon épaule, elle peut exprimer la prière en mon nom, elle va m’accueillir dans ce que je vis, etc. Donc vivre ensemble cette démarche de conversion et vous aussi vous pouvez le faire pour quelqu’un d’autre. Des fois, on peut l’offrir à quelqu’un. Quelqu’un nous partage ce qu’il vit et là, on sait pas trop quoi faire. On l’écoute, l’accueil, on dit un petit mot d’encouragement, mais on peut lui dire :  » Veux-tu, on va prier ensemble ? ». Et là, vous l’entraînez dans cette démarche de prière. Une manière tout simple, comme ça : « Dis après moi… » C’est une manière toute simple de faire, et puis là vous dites la prière : « Seigneur Jésus (on se tourne d’abord vers Jésus), j’accueille tel événement, je te l’abandonne, puis là vous laissez un temps de silence pour que la personne puisse expérimenter l’amour de Dieu.

Le Carême : un temps extraordinaire de conversion

Alors, le Carême est un temps extraordinaire de conversion, une marche vers Pâques et ça nous permet de découvrir que toute notre vie, après ça, devient Carême. Toute notre vie est un chemin où sans cesse on se laisse convertir sans cesse. On est en route vers Pâques, on est en route vers la Pâque éternelle. On croit que le Royaume de Dieu, il est en croissance dans notre monde. Et ça aussi, c’est super important. Dans notre regard, on a un petit peu tendance à être envahis de mauvaises nouvelles. Les médias y contribuent largement, à nous apporter plein de mauvaises nouvelles, et tellement que des fois, on a l’impression, ça va donc bien mal dans le monde. Pas sûr de ça, moi. Pas sûr de ça que ça va si mal dans le monde. Et ce dont je suis sûr, et ça, c’est un acte de foi, c’est que le Royaume de Dieu est en croissance. Depuis que Jésus est venu, le Royaume de Dieu est en croissance. On s’entraîne à avoir ce regard : Où est-ce que je vois que le Royaume de Dieu est en croissance et comment je peux y contribuer ?

Voilà. Alors bien moi, je vous accompagne donc de mon humble bénédiction. Évidemment, si vous souhaitez me partager vos expériences, vos découvertes, vous êtes bienvenus de le faire. Et que le Seigneur répande sur vous sa bénédiction, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Maranatha !

Habituellement, je dis Alléluia ! Mais en Carême on ne le dit pas, alors je dis : Maranatha ! Bonne fin de journée !

 

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