L’autel
Table sainte, consacrée par l’évêque, contenant des reliques de saints, l’autel représente le Christ lui-même, offert en sacrifice. C’est le lieu de l’offrande, lieu du sacrifice eucharistique : le pain et le vin y seront transformés en Corps et Sang du Christ. Le prêtre est le ministre du Christ pour le sacrifice et le repas eucharistiques.
La vénération de l’autel
Au début de la célébration eucharistique, le prêtre s’avance jusqu’à l’autel, s’incline profondément et baise l’autel, en signe de vénération pour le Christ, que l’autel représente. Me rappeler que « l’autel de la croix » (Catéchisme de l’Église catholique, no 1939) mène à la Résurrection.
Application à la vie d’un laïc
Pour éviter la dispersion de mes regards, pour me recueillir, en attendant le début de la messe, je peux regarder l’autel et entrevoir dans la foi le grand mystère qui s’y déroulera : Dieu viendra parmi nous!
Dans ce geste de vénération de l’autel, avant même qu’une parole ne soit prononcée, je suis uni à tous les croyants qui, en ce jour, s’inclinent devant Jésus, Fils de Dieu. Cette vénération de l’autel peut s’épanouir en révérence intérieure devant Dieu et devant mes frères et sœurs tout au long du jour.
En pensée, baiser l’autel en même temps que le prêtre, avec révérence et respect. En même temps, je peux aussi embrasser d’avance mon « aujourd’hui », avec ce qu’il contiendra : le bien qui se présentera à moi et le mal qu’il me faudra souffrir, mal physique, blessures du cœur, événements contrariants… Par le Baptême, « Jésus Christ a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père » (Ap 1,6) : en vertu de ce sacerdoce commun, je peux offrir prières, actions, joies et peines de chaque jour, en union avec le sacrifice eucharistique de Jésus. La table sainte pour l’offrande du baptisé que je suis, c’est mon cœur. Veiller sur mes pensées, sur mes sentiments, sur mes émotions, pour que ce lieu demeure sacré, c’est-à-dire conforme au Cœur de Jésus!
« La sainteté emplit ta Maison, Seigneur. » (Ps 92,5)
