Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’indulgence plénière

Entrer dans une église, c’est entrer dans le silence : pour nous retrouver nous-mêmes, pour mieux entendre Dieu et pour le rencontrer, présent au tabernacle.

Au passage de la porte sainte, l’Église accorde la possibilité de recevoir une indulgence plénière. Qu’est-ce que c’est ?

La remise des peines temporelles

Une définition ancienne disait : « C’est la remise des peines temporelles dues au péché ». Par le pardon, nous sommes libérés des peines éternelles (enfer), mais il reste les peines temporelles qui sont les conséquences du péché.

Dans la préparation de l’année de la Miséricorde, le pape François écrivait :

« Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l’offrir de façon toujours nouvelle et inattendue… Dans le sacrement de la réconciliation, Dieu pardonne les péchés, et ils sont réellement effacés, cependant que demeure l’empreinte négative des péchés dans nos comportements et nos pensées. La miséricorde de Dieu est cependant plus forte que ceci. Elle devient indulgence du Père qui rejoint le pécheur pardonné à travers l’Épouse du Christ (l’Église), et le libère de tout ce qui reste des conséquences du péché, lui donnant d’agir avec charité, de grandir dans l’amour plutôt que de retomber dans le péché. »

La réparation

Prenons deux exemples concrets. François donne un coup de poing à Louis et lui casse le nez ! Regrettant son geste, François revient et demande pardon à Louis qui le lui accorde. Ainsi, Louis et François ne seront pas « éternellement » séparés l’un de l’autre : ils sont réconciliés. Cependant, le nez de Louis, lui, reste cassé. Il faudra le RÉPARER.

Même si sa maman lui a dit de ne pas faire cela, Martine lance une balle dure sur le toit de la maison du voisin et la rattrape. Mais, oups, une balle mal lancée et la fenêtre est cassée. Maman est fâchée. Elle amène Martine chez le voisin pour s’excuser. Le voisin accepte les excuse mais tous ensemble, ils se demandent ce qu’ils feront pour RÉPARER la fenêtre.

Une réparation du cœur

Mais en fait, par le péché, ce n’est pas seulement le nez ou la fenêtres qui sont cassés. C’est le cœur qui est blessé et qu’il faut soigner. À travers la démarche de réparation, Martine va apprendre à être plus prudente à l’avenir. De même, François prend conscience qu’il doit travailler sur lui-même pour devenir moins colérique.

Nous pouvons faire ces apprentissages par nous-mêmes. Mais nous pouvons aussi puiser dans l’expérience des autres. L’indulgence nous amène à aller puiser dans le trésor des « mérites » du Christ et de tous les saints. Demander l’indulgence, c’est reconnaître le besoin de réparation et demander l’aide de ceux qui nous ont précédés. La démarche de foi exigée (ici, le passage de la porte sainte) fait foi de la sincérité de notre demande.

Pour les défunts

L’indulgence peut être demandée pour nous-mêmes ou pour une personne défunte. Dans ce dernier cas, elle s’inscrit dans les diverses démarches que nous faisons sur la terre pour aider les défunts à terminer leur sanctification en vue de l’entrée au paradis. Car il y a des démarches qui ne peuvent se vivre que durant le pèlerinage terrestre. C’est pourquoi ce pèlerinage est si important. Et c’est pourquoi nous devons le vivre jusqu’au bout, ce que nous appelons la « mort naturelle », le moment où nous serons prêts à voir Dieu face à face.

L’ensemble des démarches

L’indulgence est comme un sommet. C’est pourquoi notre demande doit être accompagnée des actions de base qui marquent notre engagement à lutter contre le péché : l’acte de foi, la communion, la confession et la prière aux intentions de l’Église.

Chaque fois qu’une indulgence vous est offerte, ne la manquez pas !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager cet article

Lisez aussi