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« C’est la confiance » (suite)

manière chrétienne de vivre l'épreuve

« C’est la confiance »
Troisième partie du texte du pape François sur Thérèse de Lisieux

L’une des découvertes les plus importantes de Thérèse, pour le bien de tout le peuple de Dieu, est sa “petite voie”, la voie de la confiance et de l’amour, connue aussi sous le nom de Voie de l’enfance spirituelle. Tous peuvent la suivre, dans tout état de vie, à chaque moment de l’existence. C’est la voie que le Père céleste révèle aux petits (cf. Mt 11, 25).

Thérèse raconta sa découverte de la petite voie dans l’ Histoire d’une âme : « Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle ». Pour la décrire, elle utilise l’image de l’ascenseur : « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus ».

C’est “la douce voie de l’amour”, ouverte par Jésus aux petits et aux pauvres, à tous. C’est le chemin de la vraie joie. Face à une conception de la sainteté individualiste et élitiste, plus ascétique que mystique, qui met surtout l’accent sur l’effort humain, Thérèse souligne toujours la primauté de l’action de Dieu, de sa grâce. Elle va ainsi jusqu’à dire : « Je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte ».

Au-delà de tout mérite

Cette façon de penser ne contredit pas l’enseignement catholique traditionnel sur la croissance de la grâce. Mais Thérèse préfère souligner la primauté de l’action divine et inviter à la pleine confiance en regardant l’amour du Christ qui nous est donné jusqu’au bout. Le Catéchisme a voulu citer les paroles de sainte Thérèse lorsqu’elle dit au Seigneur « Je paraîtrai devant vous les mains vides », pour exprimer que « les saints ont toujours eu une conscience vive que leurs mérites étaient pure grâce ». Cette conviction suscite une joyeuse et tendre gratitude. L’attitude la plus appropriée est donc de mettre la confiance du cœur en la miséricorde infinie d’un Dieu qui aime sans limites et qui a tout donné sur la Croix de Jésus-Christ. C’est pourquoi elle n’utilise jamais l’expression, fréquente à son époque, “je me ferai sainte”.

En revanche, sa confiance illimitée encourage ceux qui se sentent fragiles, limités, pécheurs à se laisser conduire et transformer pour atteindre le sommet : « Ah ! Si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l’âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d’arriver au sommet de la montagne de l’amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance ».

Cette même insistance de Thérèse sur l’initiative divine fait que, lorsqu’elle parle de l’Eucharistie, elle ne met pas en premier son désir de recevoir Jésus dans la sainte communion, mais le désir de Jésus de s’unir à nous et demeurer dans nos cœurs. Dans l’Acte d’offrande à l’Amour Miséricordieux, souffrant de ne pouvoir recevoir la communion tous les jours, elle dit à Jésus : « Restez-en moi, comme au tabernacle ». Le centre et l’objet de son regard ne sont pas elle-même avec ses besoins, mais le Christ qui aime, qui cherche, qui désire, qui demeure dans l’âme.

 

(On peut lire le texte intégral sur le site du Vatican)

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