Au cours des dernières semaines, il m’a été donné de vivre une grande joie comme prêtre et curé de paroisse : la multiplication des cellules d’évangélisation.
Je vous ai souvent parlé des cellules d’évangélisation. Ce sont de petits groupes de baptisés qui se réunissent chaque semaine dans les maisons pour prier ensemble, partager leur vécu et se soutenir dans la mission d’évangélisation. Les cellules m’accompagnent dans ma vie de prêtre depuis les tout débuts à St-Jacques en l’an 2000. Lorsque j’arrive dans une nouvelle paroisse, une de mes premières préoccupations est toujours de mettre sur pied une première cellule. Par la suite, comme le veut l’analogie avec la cellule vivante en biologie, la cellule d’évangélisation va se multiplier et former un corps : le corps ecclésial.
Depuis quelques années, nous avions trois cellules d’évangélisation sur le territoire de la paroisse Ste-Anne. Les cellules ont grandi lentement. Les membres ont créé des liens fraternels entre eux. Ils se sont aussi mis au service de la paroisse et de différentes activités missionnaires dont le parcours Alpha. Le dernier parcours Alpha vécu au cours de l’automne a permis aux cellules d’atteindre le niveau de la multiplication. En effet, lorsqu’il y a plusieurs personnes dans une cellule et que nous sommes prêts à accueillir de nouvelles personnes, nous multiplions la cellule en la séparant en deux afin de créer de l’espace pour accueillir de nouvelles personnes.
Quand je parle d’espace, je parle d’espace physique : je ne peux pas accueillir un nombre illimité de personnes dans ma cuisine. Mais je parle aussi de l’espace du cœur. Car un des objectifs de la cellule est de créer des liens personnels, d’apprendre à se connaître, de permettre à chaque personne de partager ce qu’elle vit. Cela n’est plus possible lorsque nous sommes trop nombreux.
Ainsi, mardi le 4 février, une cellule s’est multipliée en trois. Une des cellules continue de se réunir au même endroit à Ste-Marcelline, une autre cellule ira se réunir dans la maison d’un membre du côté de N.D.P. et une troisième va se réunir « dans les nuages » grâce à la visioconférence. La semaine suivante, une autre cellule se multipliait en deux. En plus de la cellule qui continue à se réunir ici dans la paroisse, la 2e cellule ira se réunir dans la maison d’un des membres du côté de St-Liguori.
Ainsi donc, au total, il y a toujours trois cellules sur le « territoire » de la paroisse Ste-Anne. Mais le « corps ecclésial » que forment les cellules s’agrandit. Et de plus, la dimension missionnaire de la cellule est mise davantage en lumière par le fait que nous « envoyons en mission » quelques-uns de nos frères et sœurs dans une paroisse voisine. Vous savez combien ce genre de mission me tient à cœur.
La beauté de ce que nous vivons dans la paroisse Ste-Anne doit pouvoir être partagée avec les paroisses des environs. Comme cela est peut-être vrai dans le sens inverse. Et nous serons heureux aussi d’accueillir les expériences de nos frères et sœurs des autres paroisses lorsqu’ils en enverront eux aussi en mission.
Chers frères et sœurs dans la foi, en cette année sainte, nous sommes invités à être « pèlerins d’espérance ». Je vous encourage donc à partager vous aussi les témoignages d’espérance dont vous êtes les témoins à l’intérieur de notre belle et grande Église catholique. Il y a tant de belles choses qui s’y vivent. « Ne nous laissons pas voler l’espérance » et « Ne nous laissons pas voler l’enthousiasme missionnaire » (pape François, Evangelii Gaudium, # 85 et 80).
Oui, mes amis, que l’enthousiasme missionnaire qui a pris son essor au jour de la Pentecôte continue d’animer notre vie de baptisés ici en ce Québec devenu « territoire de mission ».
Je vous aime et vous bénis, ainsi que vos familles.
Nicolas Tremblay, prêtre du Seigneur.