Léon XIV
Jeudi le 8 mai, j’ai eu la joie de voir apparaître à l’écran le nouveau pape. Avant même de savoir qui il était, son sourire, le choix de son nom et son premier discours ont gagné mon cœur.
Léon XIV
Le choix du nom par le nouveau pape est une première déclaration d’intention. Pour nous, Léon XIV évoque spontanément Léon XIII. Et le nom de Léon XIII est associé à sa célèbre encyclique Rerum novarum publiée en 1891 qui lançait l’Église catholique sur une voie nouvelle. Cela allait marquer de manière durable ce qu’on appelle maintenant « la doctrine sociale de l’Église ». Pour moi, en entendant ce nom, j’ai compris que notre nouveau pape souhaitait que l’Église prenne une part active dans les grandes questions qui secouent la société actuelle. Dès le lendemain
Dès le lendemain, dans son discours aux Cardinaux, Léon XIV précisait lui-même : « aujourd’hui l’Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l’intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail. »
Son premier message
« La pace sia con voi ». La paix soit avec vous. C’est par ces mots que le pape Léon a commencé son premier discours sur la place St-Pierre, une heure après que la fumée blanche ait indiqué son élection. Ce n’était pas une simple salutation liturgique. C’était déjà tout un programme. C’était un engagement en faveur de la paix, mais pas n’importe quelle paix. Il s’agit de la paix du Christ ressuscité, « une paix désarmée et désarmante ». Il est clair que cette petite expression va accompagner tout le ministère du pape Léon XIV. Ce sera un leitmotiv, un rappel constant à la face des nations et des grands de ce monde. Que se taisent les armes !
Dès le lendemain, le pape faisait déjà retentir le célèbre cri prononcé par Paul VI devant l’ONU en 1965 : « Plus jamais la guerre !». Là encore, il ne s’agit pas seulement d’une belle parole. L’Église, à travers, son chef, s’engage à travailler activement à la paix entre les nations. Dans son discours au jubilé des Églises orientales, le 11 mai, il précisait l’engagement de l’Église pour « travailler à ce que les ennemis se parlent ». Il précisera plus tard son désir d’œuvrer concrètement à la paix en Ukraine et dans la bande de Gaza.
Son sourire.
Enfin, son sourire et son « assurance » étonnante annonçait aussi une homme de paix, un homme qui souhaite rappeler des convictions profondes et solides, non en tapant du poing mais avec la conviction que la vérité et l’amour vaincront par la douceur, le dialogue, la persévérance.
Longue vie !
Et puissions, chacun à notre manière, œuvrer aussi à la paix et à la justice.
Nicolas Tremblay, prêtre du Seigneur.