Comme vous le savez, l’Église universelle est encore en démarche synodale. Cette démarche se conclura en octobre 2023 et 2024 par la « XVIe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques. » Je vous partage ici quelques citations du Document préparatoire de l’Étape Continentale (DEC) qui nous font découvrir comment certaines réalités se ressemblent d’un bout du monde à l’autre.
L’expérience synodale en cours a réveillé chez les fidèles laïcs l’idée et le désir de s’impliquer dans la vie de l’Église, dans son engagement dans le monde contemporain et dans son action pastorale sur le terrain (Canada).
On constate une forte mobilisation du Peuple de Dieu, la joie de se retrouver, de faire route ensemble et de parler librement. Certains chrétiens qui se sont sentis blessés et qui se sont éloignés de l’Église sont revenus lors de cette phase de consultation (République Centrafricaine).
Le peuple de Dieu a souligné le caractère exceptionnel de l’expérience consistant à s’exprimer librement dans le cadre de réunions spécialement organisées, sans contrainte d’ordre du jour et en se concentrant spécifiquement sur l’inspiration du Saint-Esprit (Pakistan).
L’Église-maison n’a pas de portes qui se ferment, mais un périmètre qui s’élargit continuellement (Italie).
Ceux qui se sentent chez eux dans l’Église regrettent l’absence de ceux qui ne se sentent pas chez eux (Irlande).
Comme nos jeunes connaissent un niveau d’aliénation très élevé, nous devons faire une option préférentielle pour les jeunes (Antilles).
L’Esprit Saint nous incite à un renouvellement des stratégies, des engagements, du dévouement et de la motivation pour marcher ensemble, atteindre les plus éloignés, répandre la Parole de Dieu avec enthousiasme et joie, utiliser nos talents, nos dons et nos capacités, relever de nouveaux défis et provoquer des changements culturels à la lumière de la foi et de la vie de l’Église (Vénézuela).
Chaque jour, nous pouvons sentir que même dans notre pays, la proclamation de l’Évangile est mise au défi par la sécularisation croissante, l’individualisme et l’indifférence aux formes institutionnelles de la religion (Hongrie).
Les “laïcs engagés” dans les paroisses (qui sont les moins nombreux) finissent par être surchargés de responsabilités intra-ecclésiales qui dépassent leurs forces et épuisent leur temps (Mexique).
Dans la spiritualité personnelle et dans le message de l’Église, c’est la joie du Christ ressuscité qui doit prévaloir et non la peur d’un Dieu qui punit (République tchèque).
La célébration liturgique et la prière sont vécues comme une force d’union et de mobilisation des énergies humaines et spirituelles. Il y a l’avis dominant que la prière favorise la joie de vivre et le sentiment de communauté, parce que considérée comme un foyer, un lieu de force et un havre de paix (Burkina Faso et Niger).
Nous considérons que la communion doit nous conduire à un état permanent de mission : se rencontrer, s’écouter, dialoguer, réfléchir, discerner ensemble sont des actions qui ont des effets positifs en elles-mêmes, mais qui n’ont de sens que si elles nous poussent pas à aller au-delà de nous-mêmes et de nos communautés de référence pour remplir la mission qui nous est confiée en tant qu’Église (Espagne).
PRIONS pour que le Synode porte tous ses fruits en notre Église et dans le monde.
Nicolas Tremblay, prêtre du Seigneur.